En Europe, l’expression « harcèlement de rue » est utilisée pour désigner des pratiques de harcèlement dans l’espace public.

Aujourd’hui, cette expression est devenue presque “tendance”, avec davantage de témoignages et certaines associations engagées contre cette cause. C’est génial d’ailleurs 😉 

Mais ce n’est pas pour autant que l’on sait exactement ce que cela signifie. Qu’est-ce que fait ou dit un harceleur ? A partir de quand peut-on justifier un harcèlement de rue ? 

Les SLUT(e) répondent à cet ensemble d’interrogations dans cet article.

Définition du harcèlement de rue et ses sanctions

Selon l’éducation nationale, la définition officielle d’un harcèlement de rue est “la destruction progressive d’un individu ou d’un groupe par un autre individu ou un groupe, destiné à obtenir de force quelque chose contre son gré et à susciter chez l’individu un état de terreur”.

Au départ, l’expression « harcèlement de rue » était principalement utilisée, en Europe et en Amérique du Nord, pour désigner des pratiques de harcèlement sexuel, subies par des femmes dans l’espace public de la part d’inconnus.

Aujourd’hui, l’expression est utilisée de façon nettement plus extensive. Elle englobe tous types d’actes à caractère sexuel ou agressif, mal vécus par la cible.

En Europe, quelques initiatives mettent en avant l’expérience des victimes et cela suscite la condamnation de ces comportements.

Quand devient-on un harceleur ? 

Apartir du moment où il y a une attaque physique ou verbale répétitive par le(s) même(s) persécuteur sur la même cible.

Les formes de harcèlement :

• L’insulte : que ce soit des insultes vulgaires, le sifflement, si tu insultes quelqu’un dans la rue alors qu’il/elle ne t’a rien fait. 
• Les agressions physiques : les coups, les agressions sexuelles, touchers ou rapprochements non consentis, comportements violents.
• La drague mal placée : la drague et compliments supposés, en essayant d’entrer en contact de manière intrusive.
• Les vidéos : filmer quelqu’un qu’on attaque et le diffuser pour que tout le monde soit témoin de son harcèlement. Ou filmer quelqu’un à répétition sans son consentement.
• L’attitude / le ton : même si tu souhaites draguer poliment quelqu’un dans la rue, il y a des façons de faire pour l’aborder correctement. 
• Le suivi : si la personne ne te répond pas ou te dit qu’elle n’est pas intéressée, mais que tu insistes en la poursuivant. 

Si tu fais l’une de ces choses tu es un harceleur. A toi de revoir tes pratiques pour savoir aborder quelqu’un dans la rue, sans l’harceler. Si tu subi une de ces choses, tu est harcelé(e). Parles-en à quelqu’un de confiance. 

Tu ne sais pas vraiment ? Voici des petits conseils 😉

Comment aborder quelqu’un dans la rue sans l’harceler ?

Rester poli(e), empathique et serein(e)

Si tu veux aborder quelqu’un dans la rue, tu peux la/le complimenter sur son physique, mais toujours garder un ton poli, empathique et serein.

Il ne faut pas paraître énervé(e) ou pressé(e), ne pas la/le forcer à te donner une réponse positive. Il est primordial d’accepter que la personne ne sera pas réceptive à ta demande et qu’elle est libre. Ça à sûrement été compliqué pour toi de faire le premier pas, mais cette personne ne te doit rien pour autant. 

L’équipe SLUT(e) te conseille de lui souhaiter une bonne journée/soirée et de partir sans insister. 

Aide toi des éléments de ton environnement.

Si tu es en magasin, tu peux lui demander son avis sur un produit si tu n’arrives pas à faire de choix. Par ex : Excuse-moi, je n’arrive pas à me décider, qu’est-ce que t’en penses ?

Si tu es dans un café et que cette personne est seule à sa table tu peux régler discrètement son addition 😉 

Si tu es dans les transports publics, tu peux lui céder ta place ou t’asseoir en face. 

Si tu fumes, tu peux lui dire “tu n’as pas du feu ?”. Si la personne dit oui, profites-en pour faire la conversation en allumant sa cigarette, si elle dit non il faut être réactif/ve. Exemple de conversation : commenter sa montre, son briquet, son parfum, le quartier… 

Si tu es perdu(e), tu peux lui demander ton chemin. Peut-être que la personne t’accompagnera quelques mètres (une occasion supplémentaire pour lui parler et lui demander ses coordonnées). Mais n’insiste pas si elle décide de s’arrêter mi-chemin. 

Et si tu n’es pas à l’aise, place aux aveux ! Assume tout simplement que tu n’es pas habitué à faire ce genre de chose et demande à cette personne si elle est disponible pour un verre, peut te donner son numéro, ses réseaux sociaux. 

N’oublie pas que tu n’as rien à perdre. Plus tu seras à l’aise, plus tu pourras avoir de la répartie, être spontané(e), et plus la conversation sera sympa et fluide.

Si tu es témoin ou victime de harcèlement de rue, n’hésite pas à lire nos articles à ce sujet. Nous te conseillons aussi de te rapprocher d’associations (Stop harcèlement de rue par exemple). Témoin de harcèlement de rue, comment agir ? et Victime de harcèlement de rue, comment agir ?